Témoignage de sœur Wakahiu de la Catholic Sisters Initiative

Responsabiliser les religieuses comme voix de changement

 Responsabiliser les religieuses comme voix de changement  FRA-026
27 juin 2024

«Dans notre monde en constante évolution, nous devons célébrer le travail incroyable des religieuses dévouées et leur donner les moyens de continuer à aller de l’avant». Sœur Jane Wakahiu est une véritable femme d’espoir, non seulement pour les sœurs catholiques, mais aussi pour tous ceux qui font tout leur possible pour faire la différence dans le monde.

«En tant que religieuses catholiques, nous sommes appelées à servir les plus vulnérables. Le soutien de la Fondation Hilton nous permet d’amplifier nos efforts et d’atteindre ceux qui en ont le plus besoin. Notre engagement à soulager la souffrance et à promouvoir un changement positif continue d’inspirer et d’encourager des millions de personnes dans le monde», dit sœur Jane Wakahiu.

Sœur Jane, membre des Petites Sœurs de saint François et vice-présidente associée des programmes de la fondation Conrad N. Hilton, ainsi que responsable de la Catholic Sisters Initiative, apporte une perspective unique au monde de la philanthropie. Elle s’est récemment entretenue avec Vatican News pour discuter du rôle important que joue la Fondation Hilton dans l’émancipation des sœurs catholiques du monde entier.

Le pouvoir de la communication

Lorsqu’on lui demande pourquoi la Catholic Sisters Initiative se concentre sur la formation des religieuses à la communication, sœur Jane souligne l’importance de communiquer correctement l’Evangile.

«La communication est au cœur de tout ce que nous faisons. C’est particulièrement vrai pour ceux qui servent l’Eglise», déclare-t-elle. La Catholic Sisters Initiative reconnaît cette nouvelle réalité, fait-t-elle remarquer, appelant les sœurs catholiques des forces silencieuses pour le bien qui consacrent leur vie à l’humanité. Pourtant, ajoute-t-elle, leurs voix se perdent souvent.

«Contrairement à ce qui se passait il y a une dizaine d’années, explique sœur Jane, dans le monde d’aujourd’hui, la communication est la pierre angulaire d’un ministère efficace. La façon dont nous nous connectons et partageons le message de la foi est importante».

La capacité à partager le message d’espoir, à défendre les personnes marginalisées et à établir des liens avec les communautés repose sur une communication claire et convaincante.

«Donner à nos religieuses les compétences nécessaires pour communiquer efficacement n’est plus un luxe», déclare sœur Jane. «C’est une nécessité. Les sœurs catholiques deviennent des voix puissantes pour la justice sociale, l’éducation et la construction de la paix».

Joindre le geste à la parole

En ce qui concerne les moyens spécifiques par lesquels la Catholic Sisters Initiative permet aux sœurs de communiquer, sœur Jane note qu’elle offre une variété de programmes. «Ceux-ci vont des ateliers sur l’engagement sur les réseaux sociaux aux initiatives de formation aux réseaux», affirme-t-elle. «Nous organisons des ateliers et des formations dans divers domaines de la communication, notamment sur les réseaux sociaux et sur la narration numérique, sur l’éducation aux réseaux et sur la rédaction concrète de demande de subventions. Ces compétences encouragent les sœurs à partager leurs histoires, sensibilisent aux besoins de leurs communautés et, en fin de compte, assurent un financement pour leur travail crucial. Nous facilitons également les opportunités pour les sœurs de collaborer et d’apprendre de leurs expériences respectives».

Des histoires de réussite

En ce qui concerne l’impact de la Catholic Sisters Initiative, le visage de sœur Jane s’illumine d’un sourire en reconnaissant les nombreuses religieuses qui bénéficient du projet Pentecôte, qui forme les sœurs à la communication en collaboration avec le dicastère pour la communication du Vatican. «Nous avons été témoins de changements incroyables», déclare-t-elle. «Des sœurs qui avaient du mal à s’y retrouver dans la complexité des réseaux sociaux les utilisent aujourd’hui efficacement pour communiquer avec leurs communautés et les sensibiliser à des questions critiques. D’autres ont affiné leurs compétences en matière de communication et ont trouvé des voix puissantes pour défendre ceux qui n’ont pas de voix».

Au-delà des chiffres

«Si le déclin du nombre de religieuses est une réalité, nous ne devons pas négliger la situation dans son ensemble», souligne-t-elle. «Nous devons nous concentrer sur la vitalité, la qualité et l’impact de celles qui servent activement, rendre hommage à leur dévouement et leur donner les ressources dont elles ont besoin pour poursuivre leur travail vital», ajoute sœur Jane. «Leur impact sur le monde est indéniable».

Une lueur d’espoir

«Il y a beaucoup de bonnes choses à faire», conclut sœur Jane.

«Les besoins sont immenses et les possibilités de service sont illimitées» dit-elle. «Concentrons-nous sur la publicité à donner à ces histoires, en encourageant les jeunes femmes à envisager une vie de service, et en soutenant les sœurs qui changent déjà la donne, en veillant à ce que l’héritage du soulagement de la souffrance se perpétue pour les générations à venir».

#sistersproject

Roselyne Wambani Wafula