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Le cri d’alarme de l’unicef face à la sécheresse en Afrique australe

Près de 300.000 enfants menacés par la malnutrition aiguë sévère

 Près de 300.000 enfants menacés par la malnutrition aiguë sévère  FRA-031
01 août 2024

Actuellement, près de 300.000 enfants sont menacés de malnutrition aiguë sévère dans six pays d'Afrique australe touchés par la sécheresse, a indiqué le Fonds des Nations unies pour l'enfance (unicef) dans un communiqué publié le 25 juillet. L'augmentation de l'insécurité alimentaire et de la malnutrition, les difficultés d'accès à l'eau potable et à l'assainissement, ainsi que les risques d'épidémies telles que le choléra, constituent «une menace sérieuse» selon l’unicef. «Des milliers d'enfants sont sur le point de voir leur santé et leur croissance affectées de manière irréversible, à cause de la crise liée au climat, et cet avertissement ne devrait pas rester sans réponse de la part de la communauté internationale», poursuit l’organisme onusienne.

Au Lesotho, au Malawi, en Namibie, en Zambie et au Zimbabwe, l'unicef souligne que 7,4 millions d'enfants vivent dans la pauvreté alimentaire, dont plus de 2 millions survivent grâce à des régimes extrêmement pauvres comprenant au maximum deux types d'aliments.

Cette situation est aujourd'hui exacerbée, note l'organisme, dans de grandes parties de l'Afrique australe en raison de la sécheresse, qui a entraîné la perte de récoltes et de bétail par manque de pâturages et d'eau.

De plus, les conditions météorologiques liées à El Niño, notamment des précipitations extrêmement faibles, ont fait du Lesotho le dernier pays en date à déclarer l'état de catastrophe alimentaire nationale. Cette déclaration fait suite à celles du Botswana, du Malawi, de la Namibie, de la Zambie et du Zimbabwe, qui alertent sur les importants besoins humanitaires pour les enfants créés par ce phénomène météorologique.

Les chocs climatiques en Afrique australe, prévient l'unicef, ont un impact dramatique sur les enfants vulnérables en réduisant considérablement la quantité, la diversité et la qualité de la nourriture disponible, en perturbant l'accès à l'eau propre et sûre, et en exposant les enfants à des maladies infantiles potentiellement mortelles, notamment la diarrhée.

«Grâce à des collaborations, des idées et des financements innovants qui incluent l'engagement des communautés, comme les groupes de soins dirigés par les mères au Zimbabwe et le programme de nutrition multisectoriel à grande échelle en Zambie, estime le Fonds des Nations unies pour l'enfance, nous pouvons nous assurer que les enfants et les familles sont soutenus par des efforts durables qui les protègent de certaines des conséquences graves des crises climatiques dans la région».

L’agence des Nations unies appelle à l'investissement et à l'innovation pour renforcer la résilience des familles et des sociétés, notant que «les cadres qui restent adaptés aux objectifs futurs, y compris les systèmes alimentaires diversifiés, l'eau propre, les services d'assainissement, l'éducation tenant compte du climat et les soins de santé adaptés au climat, doivent être prioritaires». (deborah castellano lubov)