Sœur Joy Abuh représente Talitha Kum au Ghana

Sensibiliser les étudiants à la traite des êtres humains

 Sensibiliser les étudiants à la traite des êtres humains  FRA-034
22 août 2024

Les sœurs missionnaires de Notre-Dame du Saint Rosaire conduisent un programme de sensibilisation à la traite des êtres humains dans des écoles du district des Plaines d’Afram, dans la région Orientale du Ghana. «Nous les éduquons sur certains des stratagèmes utilisés par les trafiquants pour atteindre leurs cibles», a déclaré sœur Joy Abuh, représentante du réseau Talitha Kum pour le Ghana.

Un programme de sensibilisation à la traite des êtres humains a été organisé par le réseau Talitha Kum à Donkorkrom, dans les écoles des Plaines d’Afram, dans la région orientale du pays, en Afrique de l’Ouest.

Le programme de sensibilisation dans les Plaines d’Afram est promu par les Sœurs missionnaires de -Notre-Dame du Saint Rosaire, une congrégation internationale de religieuses. La mission des sœurs est d’atteindre les personnes connaissant toutes sortes de difficulté, en particulier les pauvres, les opprimés et les exploités. Le programme est dirigé par la représentante de Talitha Kum, sœur Joy Abuh.

Sœur Joy visite les écoles
au Ghana

Sœur Joy est une missionnaire nigériane, elle travaille comme aumônière et enseignante à la Donkorkrom Agricultural Senior High School. Depuis le début de l’année 2024, elle a visité et continue de visiter plusieurs écoles dans les villages pour sensibiliser. Certains des établissements où la campagne a été menée récemment incluent: St Michael’s Junior High School et Atakora Basic School, à Donkorkrom, St. Mary’s Vocational/Technical Senior High School, à Adeemra, et Donkorkrom Agricultural Senior High School.

L’objectif de ces campagnes est de sensibiliser les étudiants à la diffusion préoccupante de diverses formes de traite des êtres humains dans les communautés. «Nous les éduquons sur certains des stratagèmes utilisés par les trafiquants pour atteindre leurs cibles, par exemple en leur faisant croire qu’ils trouveront du travail dans les villes et gagneront suffisamment d’argent pour s’occuper de leurs familles restées au village», a déclaré sœur Joy.

Elle a également souligné certains des dangers liés à la traite des êtres humains, qui vont de la prostitution à la vente à la sauvette, en passant par l’emploi permanent de domestiques, ou ce que l’on pourrait appeler «esclavage moderne», sans possibilité d’aller à l’école, contre leur gré, ce que l’équipe a porté à la connaissance des élèves dans les établissements visités. «Nous leur avons con-seillé d’être vigilants et d’être les gardiens de leurs frères en signalant les cas suspects de traite des êtres humains, de travail/mariage d’enfants et d’autres formes d’abus aux autorités compétentes pour assurer leur protection», a-t-elle ajouté.

Le réseau Talitha Kum au Ghana

Sœur Joy a partagé l’espérance et la prière des personnes consacrées qu’un jour, la traite des êtres humains prendra fin, non seulement au Ghana, mais partout où elle est perpétrée.

Le réseau Talitha Kum au Ghana est une organisation non gouvernementale qui a vu le jour en mars 2018. Elle regroupe des hommes et des femmes consacrés, parmi lesquels des laïcs. Les personnes consacrées au Ghana, sous l’égide de la Conférence des Supérieurs Majeurs des Religieux du Ghana (cmsr-gh) œuvrent ensemble pour créer un modèle organisationnel de collaboration pour lutter contre la traite et l’exploitation des êtres humains qui existent à différents niveaux, à travers des programmes d’information et de sensibilisation dans les écoles et les communautés, en suscitant une prise de conscience sur le risque de quitter les villages à la recherche d’une «herbe plus verte» dans les villes.

Le réseau Talitha Kum est plus impliqué dans les villes plus grandes comme Kumasi, dans la région Ashanti, car les religieuses s’occupent directement des victimes, contrairement aux zones rurales comme Donkorkrom, où l’on fait surtout un travail de sensibilisation, et où les victimes peuvent être réorientées vers les zones urbaines pour un -suivi.

#sistersproject

Sylvie Lum Cho, mshr