· Cité du Vatican ·

Casser le cercle de la jalousie

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19 septembre 2024

La lecture du livre de la sagesse se situe dans le discours de l'impie qui ne craint pas Dieu. Et pour comprendre qui est l’impie, il est dommage que la liturgie ne donne pas à entendre les deux versets qui précédent: «Ecrasons le pauvre et sa justice, soyons sans ménagement pour la veuve, et sans égard pour le vieillard aux cheveux blancs. Que notre force soit la norme de la justice, car ce qui est faible s’avère inutile» (Sg 2, 10-11). L'impie méprise le faible et sa force fait loi. Nous pouvons lui donner un visage contemporain. Nous-mêmes ne sommes pas exempts de complicité avec les forces qui méprisent les faibles et les considèrent comme «inutiles», comme les disciples qui n'ont tellement rien compris à ce que leur dit Jésus, que juste après l’annonce qu'il va être livré aux mains des hommes et tué, ils se disputent pour savoir qui est le plus grand. Le texte de Jacques peut alors nous éclairer: «la jalousie et les rivalités mènent au désordre et à toutes sortes d’actions malfaisantes». La jalousie traverse la Bible, dès le récit de la Genèse où le serpent sème un soupçon de jalousie dans le cœur de l'homme: Dieu voudrait garder pour lui ce qu’il rendrait inaccessible à l'homme. Quand la relation à Dieu n'est plus la confiance, la relation au frère devient jalousie. C'est Caïn face à Abel et la jalousie sème la mort. Jésus nous invite à un retournement qui heurte: «Si quelqu’un veut être le premier, qu’il soit le dernier de tous et le serviteur de tous». Lui-même donne l'exemple, acceptant d'être victime pour ouvrir un chemin qui casse le cercle de cette jalousie qui empoisonne nos relations à Dieu et entre nous. En prenant la dernière place, Dieu manifeste qu'il ne retient rien par jalousie, qu'il se donne lui-même, que c'est sa vie qu'il veut nous donner en plénitude. Nous sommes pris à rebrousse-poil par ce chemin qu'ouvre Jésus et où il nous invite à le suivre. Mais quand quelqu'un donne sa vie pour nous, cela fonde la confiance que nous pouvons mettre en lui.

* Aumônier national catholique des prisons de France et d’Outre-Mer

Etre heureux, c’est être serviteur

Pour être heureux, j’accomplis le rêve de Christ, je fuis l’infâme,

me mets au service de l’autre, de mon chat Prosper, de ma femme,

je suis pour eux amour et bonté, un disciple de Jésus;

j’y trouve mon vrai Je, la joie d’être une âme offerte, recousue!

Etre plus grand, c’est être serviteur

Je deviens plus grand, si je fuis orgueil et égoïsme,

cherche à bâtir en mon existence des actes d’héroïsme,

de politesse, d’humilité; elle m’aide à grandir en Dieu,

à réussir, être L’un de ses apôtres, un visage radieux

Franck Widro

L’Evangile en poche

Dimanche 22 settembre
xxv e du Temps ordinaire

Première lecture: Sg 2, 12.17-20;

Psaume: 53

Deuxième lecture: Jc 3, 16 - 4, 3;

Evangile: Mc 9, 30-37.

Bruno Lachnitt*